Le 5 janvier 1904, l’Américaine Elisabeth Maggie reçoit le brevet de son « Landlord’s Game » (Jeu du propriétaire), qui vise à démontrer par la pratique les méfaits du capitalisme, et plus particulièrement la manière dont le principe de la location ne fait qu’accroître les inégalités entre riches et pauvres.
Pendant la Grande Dépression de 1929, le représentant de commerce Charles Darrow, alors au chômage, entrevoit les possibilités commerciales du jeu et il décide de l’améliorer. Commençant par les fabriquer à la main, il convainc la société Parker Brothers de le diffuser. Dès 1935, le jeu est distribué à grande échelle.
Par la suite, la compagnie décide de payer Elisabeth Maggie (500 $ sans royalties) [rrrrrrooooooo la vénale !] pour ne pas avoir de problème de droits.
Le jeu permet de devenir un magnat de l’immobilier suivant sa stratégie… et le hasard des dés. Chaque joueur peut connaître la gloire et devenir le maître de la ville, ou au moins de son salon, le temps d’une partie. Le Monopoly fut même interdit en URSS jusqu’en 1985 et tous les exemplaires du « sale jeu impérialiste » furent détruits à Cuba.
En 2001, le Monopoly avait été distribué à plus de 200 millions d’exemplaires, dans 80 pays et en 30 langues.
Depuis, Monopoly s’est invité, dans les consoles de jeux, sur internet, dans les téléphones et même sur les gobelets de McDo ! 3000 milliards de francs ! C’est l’argent qu’imprime chaque année les Parker Brothers. 500 millions de personnes y ont déjà joué au moins une fois dans leur vie. Parker Brothers construit chaque année 64 millions de petites maisons vertes et depuis les débuts du Monopoly c’est 5,1 milliards de maisons construites.
Comme quoi, niquer les autres, ça plait !